jeudi 17 avril 2008

La raison d'être en littérature / 1

Messieurs les Académiciens, je vous remercie d'avoir récompensé la littérature avec ce prix Nobel, vous l'avez donné à une littérature qui n'a pas échappé aux souffrances du genre humain, qui n'a pas échappé à l'oppression politique, mais une littérature qui est restée irrémédiablement indépendante, refusant son asservissement.Je vous remercie d'avoir donné ce prix le plus prestigieux à des oeuvres éloignées des manipulations du marché, qui n'ont pas attiré l'attention, mais qui méritent d'être lues.
En même temps, je remercie l' Académie suédoise de m'avoir permis de me trouver à cette tribune vers laquelle les regards du monde entier sont tournés, de m'avoir écouté, d'avoir laissé un individu fragile faire entendre une voix faible et discordante que l'on entend pas d'habitude dans les médias.
Je pense cependant qu'il s' agit bien là de l'objectif du prix Nobel de littérature.
Merci à vous de m'avoir donné cette occasion.
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Ainsi se termine le discours de Gao Xingjian, prononcé à Stockholm lors de la réception de son prix Nobel de littérature.
"Je ne sais si c'est le destin qui m'a poussé à cette tribune" en est la première phrase... Mais j'y reviendrai.
(à suivre )

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